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Louise-Rose-Ătiennette GĂ©rard, dite Rosemonde GĂ©rard, poĂ©tesse française, est nĂ©e le 5 avril 1871 Ă Paris oĂč elle est morte le 5 juillet est la petite-fille du comte Ătienne Maurice GĂ©rard, hĂ©ros de Wagram. Son parrain est le poĂšte Leconte de Lisle et son tuteur Alexandre Dumas. Dodette Ă©tait son surnom familier. Biographie Son prĂ©nom de scĂšne, Rosemonde, lui vient de sa grand-mĂšre, Rosemonde de Valence, fille du comte de Valence et Ă©pouse du marĂ©chal GĂ©rard. Dans son ascendance, elle comptait aussi la cĂ©lĂšbre Mme de Genlis. Son pĂšre Ă©tait le comte GĂ©rard, fils du marĂ©chal. Orpheline de pĂšre, elle avait dans son conseil de famille Alexandre Dumas et Leconte de GĂ©rard avait signĂ© de son vrai nom Les Pipeaux, parus en 8 avril 1890, Edmond Rostand Ă©pouse Rosemonde GĂ©rard Ă Paris en l'Ă©glise Saint-Augustin. Cette derniĂšre, qui demeurait alors avec sa mĂšre, 107, boulevard Malesherbes a pour tĂ©moin Jules jeune mĂ©nage vient tout d'abord habiter 107, boulevard Malesherbes [2]et peu aprĂšs 2, rue Fortuny. C'est lĂ qu'allaient naĂźtre Maurice Rostand, puis Jean Rostand. En 1897, les Rostand achetaient, 29, rue Alphonse de Neuville, un petit hĂŽtel qu'ils devaient abandonner en 1900 et vendre ensuite pour se fixer Ă Cambo-les-Bains. Son oeuvre Chacune des pensĂ©es d'Edmond Rostand avait une rime,chacun de ses regards un reflet,chacune de ses actions un symbole. RosemondeLa dolente inflexion du cou,les longs cils relevĂ©s et les cheveux d'or flouEt les yeux Ă©tonnĂ©s de pourpre angĂ©lique. Edmond Rostand, son Ă©pouxA cĂŽtĂ© des Musardises, et pour les mieux comprendre, il faut placer Les Pipeaux, publiĂ©s un an plus tĂŽt 1889. Ce sont les accents mĂ©langĂ©s de deux jeunes poĂštes sentimentaux, qui sont un peu prĂ©cieux l'un et l'autre et qui "raffinent" sur le double sentiment de la nature et de l'amour, avec une technique aussi savante chez l'un que chez l'autre, car Rosemonde GĂ©rard Ă©crit avec autant de virtuositĂ© que son mari les poĂšmes Ă forme fixe, sonnets, triolets et fut avec bonheur l'Ăąme d'une jeunesse chantante, donnant confiance Ă Edmond Rostand et rivalisant avec lui dans le dessein de l'encourager. Pour se convaincre de son rĂŽle bĂ©nĂ©fique, il suffit d'ouvrir ces lĂ©gers Pipeaux et de les feuilleter quelques instants. La nature y est tout entiĂšre prĂ©sente Voici des jardins, des animaux, et puis voici des de Noailles n'a pas Ă©tĂ© la premiĂšre Ă cĂ©lĂ©brer les jardins potagers Dans une plate-bande Ă bordure d'oseille,Majestueusement poussaient les artichauts ;Sur le mur, au-dessus d'un buisson de groseille ;Pendaient les chasselas poudrerisĂ©s de doucement sous la cloche de verre,Les melons presque mĂ»rs avaient de beaux tons roux,Des mouches bourdonnaient aux portes de la serreEt des papillons bleus voltigeaient sur les ce sont aussi des jardins d'agrĂ©ment lis et roses, sensations d'aube ou de crĂ©puscule, de soirĂ©e d'Ă©tĂ© ou de clair de lune, japonaiserie dĂ©licate et minutieuse, croquis de village, promenade sur l'eau, impressions de plage, bonheur d'une jeune fille en vacances, et ces lĂ©zards, ces cigales, ces grenouilles, toute cette faune d'album peinte par petites touches, que l'on retrouvera dans ce sont des "ritournelles", comme les appelle le poĂšte, c'est-Ă -dire de petits poĂšmes toujours souples et subtils qui peuvent ĂȘtre chantĂ©s et puis des sonnets, des rondes, des poĂšmes d'enfance, le marchand de sable, NoĂ«l, les images d'Ăpinal, les vieux meubles, bahuts, bijoux anciens, fauteuils branlants, Ă©ventails fanĂ©s, chaise Ă porteurs, clavecin, pastels pĂąlis, bureaux Ă secrets, poupĂ©es, armoires pleines de souvenirs que personne ne rappelle ».Enfin, c'est L'Ăternelle chanson, celle de l'amour, naturellement Car vois-tu, chaque jour je t'aime davantage,Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que encore Ce n'est pas la faute Ă nous deux,Si nous nous aimons de la sorte...Pardon de toutes les annĂ©esOĂč je ne te connaissais pas...MalgrĂ© ces vers exquis ont chantĂ© Ă toutes les oreilles des gens de 1900. ChantĂ©, car beaucoup ont Ă©tĂ© mis en musique, par Emmanuel Chabrier notamment, et tout de suite ils ont eu la popularitĂ© qu'ils destin de ce jeune poĂšte qui chante en mĂȘme temps que celle qu'il aime et qui l'aime ; c'est une chose inĂ©dite dans la littĂ©rature française. Certes Mme de Lamartine a Ă©tĂ© une femme intelligente et lettrĂ©e, mais elle n'a rien Ă©crit en vers ; Rosemonde GĂ©rard, si elle n'avait pas Ă©pousĂ© Edmond Rostand, eĂ»t Ă©tĂ© connue et cĂ©lĂšbre pour sa valeur personnelle ; la gloire de son mari a Ă©clipsĂ© sa propre rĂ©putation[3].En a-t-elle souffert en son amour propre d'auteur ? Elle ne l'a point dit. Sans ambition personnelle, elle a semblĂ© toute dĂ©vouĂ©e Ă l'art et Ă la gloire de son de Cyrano, qui ne fut pas de Bergerac, Rosemonde GĂ©rard en avait trouvĂ© la trace en Seine-et-Oise, au chĂąteau de MauviĂšres oĂč il vĂ©cut vingt ans. Elle en avait racontĂ© Ă son mari...Ce n'est qu'en pardonnant qu'on ne se trompe pas Rosemonde GĂ©rard et Maurice Rostand, extrait dâUn bon petit diablePlus que femme de théùtre au sens d'actrice, elle fut surtout poĂšte. Elle joua la comĂ©die rarement, dont une fois dans le rĂŽle de Roxane de Cyrano de Bergerac, avec Sarah Bernhardt qui lui donnait la rĂ©plique en Cyrano. Wikisource propose un ou plusieurs textes Ă©crits par Rosemonde GĂ©rard. Bibliographie Les Pipeaux, poĂšmes, 1889Les Vieux, interprĂ©tĂ© par Sarah Bernhard en 1903Un bon petit Diable, avec Maurice Rostand, fĂ©erie en trois actes en vers, 1912La Marchande d'allumettes, avec Maurice Rostand, livret d'opĂ©ra-comique, 1914, dont Tiarko Richepin fit la musique. Un film du mĂȘme nom, rĂ©alisĂ© par Jean Renoir fut saisi aprĂšs quelques jours d'exploitation en juin 1928, Ă la requĂȘte de Rosemonde GĂ©rard, auteur d'un opĂ©ra-comique adaptĂ© du conte d'Andersen et qu'elle estimait Robe d'un soir, piĂšce en 4 actes, en vers, 1925, jouĂ© au Théùtre de l'OdĂ©on, 1924-1925La Vie amoureuse de Madame de Genlis, 1926L'Arc-en-ciel, poĂšmes, 1926Mes souvenirs Cyrano de Bergerac, avec un dessin d'Edmond Rostand, 1927Le FĂ©minisme, avec son fils Maurice Rostand, confĂ©rence, 1930La ForĂȘt enchantĂ©e, piĂšce de théùtre par Rosemonde GĂ©rard et Maurice Rostand, 1931Les Papillotes, piĂšce en un acte en vers, 1931, jouĂ©e au Théùtre de l'OdĂ©on en 1932FĂ©eries, 1933Les Masques de l'amour, théùtre en vers, 1928La Tour Saint-Jacques, théùtre en vers, 1928Les Papillotes, théùtre en vers, 1928Ă quoi rĂȘvent les vieilles filles, théùtre en vers, 1928La Tour Saint-Jacques, piĂšce en un acte, en vers, reprĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois sur la scĂšne de la ComĂ©die-Française le 28 janvier 1928Edmond Rostand, 1935Rien que des chansons, 1939Les Muses françaises, poĂšmes, 1943. De Marie de France Ă Rosemonde GĂ©rard, qui fait prĂ©cĂ©der les poĂšmes de ses consĆurs par leur portrait en versMĂ©ditations poĂ©tiques et harmonies poĂ©tiques de Victor Hugo, sonnet, prĂ©face de Rosemonde GĂ©rard, 1930Histoire d'amour et Lettre de rupture, deux chansons de Rosemonde GĂ©rard et Tiarko Richepin enregistrĂ©e par Jeanne Aubert en 1942Lettres Ă sa fiancĂ©e, Edmond Rostand, Editions Nicolas Malais, 2009, lettres d'amour de Rostand Ă sa future femme Source WikipĂ©dia
EdmondRostand (1868-1918), un homme comblĂ© ? Ă tout juste 29 ans, il connaĂźt le succĂšs immĂ©diat avec son Cyrano de Bergerac et trois ans plus tard, ce sera LâAiglon avec Sarah Bernhardt. [1] Il sâinstalle alors avec sa femme, la poĂ©tesse Rosemonde GĂ©rard , [2] et ses deux fils, Maurice futur poĂšte et Jean futur biologiste, dans la villa Etchegorria , la " villa rouge ".
Le 14 fĂ©vrier, les amoureux ont fĂȘtĂ© Saint Valentin. Je vous ai dĂ©jĂ dit que je nâai pas de jaloux qui ait pris un bail Ă long terme dans mon plumard. Aussi je ne me suis pas sentie concernĂ©e par cette journĂ©e. Mon dernier gigolo Ă©tait bijoutier. Mais quand il mâa offert le pendentif kitch avec la fameuse phrase qui fait fondre les cĆurs des midinettes + quâhier, â que demain en me demandant ma main et tout le reste, je suis partie en courant. Et en plus, Alain Solant, joaillier, nâavait pas du user ses culottes Ă lâĂ©cole. Je vous laisse juge en jetant la photo de ce bijou devant vos yeux effarĂ©s . Mais je ne suis pas lĂ pour Ă©taler ma vie. Revenons donc Ă la culture. Nâoublions pas que ce blog lui est entiĂšrement dĂ©diĂ©. Oserai-je ajouter que ma vie mĂȘme lui est consacrĂ©e. Et tout çà pour vous, mes petits chĂ©ris. Si, si !!! Câest en pensant Ă vous, assoiffĂ©s de savoir, que je me suis posĂ© la question cette phrase qui trĂŽne sur tant de tĂ©tonniĂšres affriolantes, signe de lâamour indestructible qui les unit Ă leur Jules, qui lâa Ă©crite ? Câest une poĂ©tesse oubliĂ©e. Louise-Rose-Ătiennette GĂ©rard, dite Rosemonde GĂ©rard 1866-1953 fut la femme dâEdmond Rostand. Pour son mari, elle accepte dâĂȘtre dans lâombre. Pourtant, on murmure que câest elle qui lui donna la trame de Cyrano de Bergerac. Et puis, ses poĂšmes enchantĂšrent son Ă©poque. Aussi, jâai le grand plaisir de vous livrer in extenso le poĂšme LâĂ©ternelle chanson» dans lequel est glissĂ©e la phrase qui est couchĂ©e sur tant de paires de glandes mammaires de toutes tailles et de toutes formes. Allez , sortez vos mouchoirs et rĂ©galez-vous Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille, Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs, Au mois de mai, dans le jardin qui sâensoleille, Nous irons rĂ©chauffer nos vieux membres tremblants. Comme le renouveau mettra nos cĆurs en fĂȘte, Nous nous croirons encore de jeunes amoureux, Et je te sourirai tout en branlant la tĂȘte, Et nous ferons un couple adorable de vieux. Nous nous regarderons, assis sous notre treille, Avec de petits yeux attendris et brillants, Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille, Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs. Sur notre banc ami, tout verdĂątre de mousse, Sur le banc dâautrefois nous reviendrons causer, Nous aurons une joie attendrie et trĂšs douce, La phrase finissant toujours par un baiser. Combien de fois jadis jâai pu dire Je tâaime » ? Alors avec grand soin nous le recompterons. Nous nous ressouviendrons de mille choses, mĂȘme De petits riens exquis dont nous radoterons. Un rayon descendra, dâune caresse douce, Parmi nos cheveux blancs, tout rose, se poser, Quand sur notre vieux banc tout verdĂątre de mousse, Sur le banc dâautrefois nous reviendrons causer. Et comme chaque jour je tâaime davantage, Aujourdâhui plus quâhier et bien moins que demain, Quâimporteront alors les rides du visage ? Mon amour se fera plus grave et serein. Songe que tous les jours des souvenirs sâentassent, Mes souvenirs Ă moi seront aussi les tiens. Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent Et sans cesse entre nous tissent dâautres liens. Câest vrai, nous serons vieux, trĂšs vieux, faiblis par lâĂąge, Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main Car vois-tu chaque jour je tâaime davantage, Aujourdâhui plus quâhier et bien moins que demain. Et de ce cher amour qui passe comme un rĂȘve, Je veux tout conserver dans le fond de mon cĆur, Retenir sâil se peut lâimpression trop brĂšve Pour la ressavourer plus tard avec lenteur. Jâenfouis tout ce qui vient de lui comme un avare, ThĂ©saurisant avec ardeur pour mes vieux jours ; Je serai riche alors dâune richesse rare Jâaurai gardĂ© tout lâor de mes jeunes amours ! Ainsi de ce passĂ© de bonheur qui sâachĂšve, Ma mĂ©moire parfois me rendra la douceur ; Et de ce cher amour qui passe comme un rĂȘve Jâaurai tout conservĂ© dans le fond de mon cĆur. Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille, Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs, Au mois de mai, dans le jardin qui sâensoleille, Nous irons rĂ©chauffer nos vieux membres tremblants. Comme le renouveau mettra nos cĆurs en fĂȘte, Nous nous croirons encore aux jours heureux dâantan, Et je te sourirai tout en branlant la tĂȘte Et tu me parleras dâamour en chevrotant. Nous nous regarderons, assis sous notre treille, Avec de petits yeux attendris et brillants, Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs. Mona pleurĂ© Ă chaudes larmes. Pas vous ?
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RosemondeGĂ©rard fut lâĂąme dâune jeunesse chantante, rivalisant avec son mari tout en lâencourageant. LâĂ©ternelle chanson, la superbe dĂ©claration dâamour de la poĂ©tesse Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille, Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs, Au mois de mai, dans le jardin qui sâensoleille,Le deal Ă ne pas rater Cartes PokĂ©mon sortie dâun nouveau coffret Ultra Premium ... Voir le deal TRANSITION ET ARCHE DIVERS Coups de cĆur AuteurMessageinvitĂ©eLocalisation TarnSujet L'UN DES PLUS BEAUX POĂMES D'AMOUR FRANĂAIS Sam 21 Jan 2012 - 1622 L'ĂTERNELLE CHANSONOrpheline de pĂšre, Rosemonde Lee, dite Rosemonde GĂ©rard, avait pour parrain Leconte de Lisle, et pour tuteur Alexandre Dumas. Elle fait connaissance d'Edmond Rostand durant l'Ă©tĂ© 1886 Ă Luchon. Ils s'Ă©changent des vers, et c'est une vĂ©ritable poĂ©tesse de talent. La famille d'Edmond voit cette rencontre sentimentale d'un bon oeil et ils se marient en 1890. Elle sera la premiĂšre "fan" de son mari, publiera un recueil Ă compte d'auteur sans qu'il le sache, recopiera ses manuscrits illisibles, le poussera et le soutiendra lorsqu'il doute. Rosemonde GĂ©rard, si elle n'avait pas Ă©pousĂ© Edmond Rostand, eĂ»t Ă©tĂ© connue et cĂ©lĂšbre pour sa valeur personnelle; la gloire de son mari a Ă©clipsĂ© sa propre a-t-elle souffert en son amour propre d'auteur ? Elle ne l'a point dit. Sans ambition personnelle, elle a semblĂ© toute dĂ©vouĂ©e Ă l'art et Ă la gloire de son Ă©crit pour son mari et lui dĂ©die le poĂšme L'Ăternelle Chanson dont ces deux vers deviendront plus tard cĂ©lĂšbres dans le monde entier Car vois-tu chaque jour je t'aime davantage,Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain. »L'Ă©ternelle chanson Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille, Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs, Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille, Nous irons rĂ©chauffer nos vieux membres tremblants. Comme le renouveau mettra nos coeurs en fĂȘte, Nous nous croirons encore de jeunes amoureux, Et je te sourirai tout en branlant la tĂȘte, Et nous ferons un couple adorable de vieux. Nous nous regarderons, assis sous notre treille, Avec de petits yeux attendris et brillants, Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille, Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs. Sur notre banc ami, tout verdĂątre de mousse, Sur le banc d'autrefois nous reviendrons causer, Nous aurons une joie attendrie et trĂšs douce, La phrase finissant toujours par un baiser. Combien de fois jadis j'ai pu dire " Je t'aime " ? Alors avec grand soin nous le recompterons. Nous nous ressouviendrons de mille choses, mĂȘme De petits riens exquis dont nous radoterons. Un rayon descendra, d'une caresse douce, Parmi nos cheveux blancs, tout rose, se poser, Quand sur notre vieux banc tout verdĂątre de mousse, Sur le banc d'autrefois nous reviendrons causer. Et comme chaque jour je t'aime davantage, Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain, Qu'importeront alors les rides du visage ? Mon amour se fera plus grave - et serein. Songe que tous les jours des souvenirs s'entassent, Mes souvenirs Ă moi seront aussi les tiens. Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent Et sans cesse entre nous tissent d'autres liens. C'est vrai, nous serons vieux, trĂšs vieux, faiblis par l'Ăąge, Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main Car vois-tu chaque jour je t'aime davantage,Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain. Et de ce cher amour qui passe comme un rĂȘve, Je veux tout conserver dans le fond de mon coeur, Retenir s'il se peut l'impression trop brĂšve Pour la ressavourer plus tard avec lenteur. J'enfouis tout ce qui vient de lui comme un avare, ThĂ©saurisant avec ardeur pour mes vieux jours ; Je serai riche alors d'une richesse rare J'aurai gardĂ© tout l'or de mes jeunes amours ! Ainsi de ce passĂ© de bonheur qui s'achĂšve, Ma mĂ©moire parfois me rendra la douceur ; Et de ce cher amour qui passe comme un rĂȘve J'aurai tout conservĂ© dans le fond de mon coeur. Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille, Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs, Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille, Nous irons rĂ©chauffer nos vieux membres tremblants. Comme le renouveau mettra nos coeurs en fĂȘte, Nous nous croirons encore aux jours heureux d'antan, Et je te sourirai tout en branlant la tĂȘte Et tu me parleras d'amour en chevrotant. Nous nous regarderons, assis sous notre treille, Avec de petits yeux attendris et brillants, Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux GĂ©rardHĂ©las, Rosemonde n'a pas vieilli aux cĂŽtĂ© de son Ă©poux, comme elle l'imaginait dans ce si beau poĂšme. Celui-ci, en effet, la quitte en 1915 pour l'actrice Mary Marquet, de 27 ans sa cadette. Ah ! Ces hommes qui quitte leur femme pour de la chair fraĂźche... Leur passion - car il ne s'agit plus vraiment d'amour, lĂ - ne durera que trois ans, puisque Edmond Rostand meurt de la grippe espagnole, le 2 dĂ©cembre elle, s'Ă©teint le 8 juillet d'une certaine façon, la force de cet amour a vĂ©cu bien au-delĂ de sa mort et vit toujours. En 1907, Alphonse AUGIS, joaillier Ă Lyon, crĂ©e "la MĂ©daille d'Amour ", inspirĂ©e par les deux vers dĂ©sormais cĂ©lĂšbres de la poĂ©tesse, qu'il a l'idĂ©e de transcrire sous forme figurative gravĂ©e dans du mĂ©tal prĂ©cieux Car, vois-tu, chaque jour je t'aime davantage, Aujourd'hui + QU'HIER Et bien - QUE DEMAIN. Ce dĂ©licat bijou, symbole de l'amour Ă©ternel, traduit dans de nombreuses langues, est depuis trĂšs apprĂ©ciĂ© dans le monde entier et rappelle toujours la ferveur des sentiments amoureux que Rosemonde portait Ă son Ă©poux. L'UN DES PLUS BEAUX POĂMES D'AMOUR FRANĂAIS Page 1 sur 1Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumTRANSITION ET ARCHE DIVERS Coups de cĆurSauter vers tgcolI.